On comprendra le titre, Vertige, par cette « totale bascule constante » en ouverture du premier poème. Vertige de l’être vertical qui se sent basculer vers… Non pas tant physiquement, mais qui tombe de l’intérieur. Comment dire l’effondrement, le désastre (le mot est employé plusieurs fois) ? Le moi éparpillé. Jos emploie parfois la deuxième personne du singulier : « tu peux cependant espérer / t’échapper », bien plus souvent le pronom impersonnel : « on voudrait surgir », surtout dans la deuxième partie du livre où « on pèle les mots sans retenue », façon de prendre quelque distance avec « l’insoluble distorsion du réel » ? Quant à la première moitié du livre, c’est peut-être la parole à la première personne qui l’emporte : « je m’emmure », « je taille mes obsessions ». A moins que d’une manière générale, ce ne soit « ça », démonstratif insistant et « ça pèse lourd sur les reins »…
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Extrait de la préface de
Jean-Christophe Belleveaux
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Vertige
Jos Garnier
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Image de couverture : Antho Valade
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14 euros + 1,50 euro de participation aux frais de port
Format 12 x 21 cm
Dos carré collé
72 pp.
Papier vergé